Mantras, prières et pratiques

Vous ne trouverez  sur ce site aucune instruction complète sur les pratiques malgré tout ce qui circule sur le web actuellement de façon parfois dangereuse, car cela risque d'en dénaturer le sens ou d'en réduire la profondeur. Notre responsabilité en tant que pratiquants du Dharma est de conserver la pureté de la transmission, non seulement pour nos contemporains, mais pour les générations futures.
La transmission du vajrayana est en effet avant tout orale et nécessite une progression qui passe par des étapes indispensables pour ce qui est des pratiques : instructions d'un Maître qualifié et authentique, loung (lecture orale) et wang (initiation).
Les textes de pratique que Dorje Lam met ici à votre disposition (en version abrégée ou en extrait) ne sont que des supports pour ceux qui ont reçu l'autorisation de pratique par la voie traditionnelle.


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PRATIQUE DE TCHENREZI

Cette méditation simple et profonde s'appuie sur la récitation du mantra OM MANI PEME HOUNG et sur les techniques de visualisation du Vajrayana.

    Tchènrézi représente l'amour et la compassion de tous les êtres éveillés. En récitant le mantra, on en appelle à ses deux qualités qu'on développe en soi.
Méditer Tchènrézi purifie ainsi les obscurcissements de l'esprit et fait mûrir les qualités de compassion. Il a le pouvoir de libérer tous les êtres de l'existence conditionnée. Une telle pratique est accessible aux débutants, mais nécessite des instructions précises.

"Il est d'une grande importance d'établir dans un centre une telle pratique, de laquelle découlent d'immenses bienfaits et  bénédictions pour soi et pour autrui. C'est une occasion de gagner un formidable trésor intérieur, un trésor spirituel qu'on  emporte avec soi, par delà la mort." Kalou Rinpoché


LECTURE COMPLEMENTAIRE RECOMMANDEE dont voici un extrait :
le  livre de Bokar Rinpoché "TCHENREZI - NATURE DE LA DIVINITE - PRINCIPES ET METHODES DE LA MEDITATION" :


"Tchènrézi étant l'expression de la compassion, celle de tous les Bouddhas et celle de notre propre esprit, il ne peut qu'être présent parmi les hommes qui souffrent. Cette présence revêt des formes multiples, dont la variété est beaucoup plus grande que ce qu'on peut tout d'abord imaginer.Au Tibet, en premier lieu, des grands lamas - nous verrons plus loin la vie de certains d'entre eux - étaient regardés comme des émanations de Tchènrézi, comme, par exemple, les Dalaï-lamas, ou comme les Karmapas, prophétisés comme tels dans de nombreux termas, à savoir des textes cachés par Padmasambhava.
Ou encore un lama comme Kalou Rinpoché, qui avait une très profonde pratique de la méditation, qui considérait Tchènrézi comme un de ses principaux Yidams, qui enseignait la méditation de Tchènrézi à ses disciples et l' institua comme pratique régulière dans les très nombreux centres du Dharma qu'il fonda en Occident ou en Asie du Sud-Est, peut être compté comme une émanation du Seigneur de la Grande Compassion, même s'il n'est pas spécifiquement identifié en tant que tel.
Toutefois, la manifestation de Tchènrézi sur la terre ne se limite ni au Tibet, ni au monde bouddhiste, ni aux lamas. Les noms et les formes n'en sont nullement des signes.
Ses émanations peuvent aussi bien être des bouddhistes ou des non-bouddhistes, des religieux ou des laïcs, des hommes ou des femmes, des orientaux ou des occidentaux, un roi ou un mendiant.
De toute personne dont le coeur est mu par l'amour et la compassion, qui accomplit profondément et sincèrement le bien des autres, sans souci de renommée, de profit, de position sociale ou de reconnaissance, on peut dire qu'elle exprime l'activité de Tchènrézi.
L'amour et la compassion sont les véritables signes qui nous révèlent la présence de Tchènrézi."
Paru aux Editions Claire Lumière.
Ce livre peut être commandé aux Editions Claire Lumière :
http://www.clairelumiere.com/clairelu.html





TCHENREZI.pdfCliquez sur l'image pour accéder au texte de la pratique (Version courte, telle que préconisée le matin par Bokar Rinpoché dans son livre "La Journée d'un Bouddhiste" -  Éditions Claire Lumière) Format .PDF

PRATIQUE DE TONGLEN

Voici quelques articles sur  la pratique de Tonglen.
Tonglen est le terme tibétain pour donner-recevoir (ou envoyer et prendre). Il se réfère à une pratique de méditation bouddhiste qui consiste à prendre pour soi la souffrance des autres êtres et à leur renvoyer le bonheur.
Cette technique permet de développer la bodhicitta, notre capacité à renoncer à toute forme d'attachement ainsi que les Six Perfections que sont le don, l'éthique, la patience, l'effort joyeux, la concentration et la sagesse, qui font partie de la pratique d'un vrai Bodhisattva.
 
Cliquez pour agrandir l'imageTONGLEN, l'échange de soi avec les autres, la pratique dite de Tonglen : prendre et donner
par LAMA GUENDUNE RINPOCHE


Tout d'abord, laissons notre esprit se détendre complètement et s'établir dans un état de repos total, sans nous arrêter sur aucune sensation ou perception de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Développons la certitude que tout ce qui se manifeste est notre propre esprit, et ne nous attachons plus à saisir le monde extérieur comme séparé de nous. Restons simplement détendus dans cette conscience, l'esprit parfaitement calme et paisible. Peu à peu, nous prenons conscience du mouvement de notre respiration. Laissons ce mouvement se faire naturellement, sans chercher à le modifier ou à respirer d'une manière particulière. Imaginons que, à chaque expiration, les mérites et les vertus, que nous avons accumulés depuis la nuit des temps et qui sont la cause de notre bonheur présent, sortent de notre corps avec l'air que nous expirons et se dissolvent dans tous les êtres de tous les mondes. Ces mérites et ces vertus ont la capacité de faire disparaître toutes les souffrances, toutes les maladies et tous les obstacles, de la même manière que le soleil dissipe le brouillard lorsqu'il commence à briller. Tous ces êtres ressentent alors un sentiment de grand soulagement et de grande joie. Nous imaginons ensuite que, au moment de l'inspiration, toutes les difficultés, les maux et les souffrances de tous les êtres sont absorbées en nous et se dissolvent dans notre cœur, et qu'ainsi ces derniers en sont définitivement délivrés. Nous nous réjouissons à l'idée de les savoir libérés de leur souffrance et établis dans le bonheur pour toujours. Au terme de cette méditation, nous nous établissons dans un état de vacuité dans lequel nous dissolvons toute saisie sur le fait de prendre la maladie et la souffrance en nous comme quelque chose existant réellement. Nous nous affranchissons des notions de sujet, d'objet et d'acte, de toute fixation réaliste. En demeurant ainsi dans la vacuité sans référence, nous dépassons notre peur d'être contaminés par la souffrance des autres. Nous pouvons alors expérimenter la dimension vide et non existante de tous les êtres et de toutes les situations. Cette conscience de la vacuité est la protection suprême contre toutes les peurs. Si la pratique qui vient d'être décrite s'accompagne d'une motivation correcte, peu à peu apparaît la capacité de l'appliquer à la vie ordinaire. Au fur et à mesure que nous pratiquons cette méditation, nous développons une tendance qui transparaît dans tous les actes de notre corps, notre parole et notre esprit. Nous sommes beaucoup plus disposés à accepter nos difficultés, à aider les autres à se libérer des leurs. Nous sommes plus enclins à offrir nos qualités et nos actions vertueuses à tous les êtres, afin qu'ils en expérimentent le résultat positif. Quand une telle attitude anime tous les aspects de la vie quotidienne, elle peut nous conduire au parfait éveil. Si nous ne développons pas une motivation réellement pure, nous nous efforcerons d'aider tel ou tel au gré des situations, avec l'impression d'être sincère. Cependant, lorsque la personne, loin d'éprouver de la gratitude, nous en voudra, nous critiquera et nous opposera son ressentiment et sa haine, nous perdrons alors nos bonnes résolutions et nous nous dirons : "cela me servira de leçon, et à l'avenir, même si l'occasion se présente, je ne ferai plus rien pour l'aider". Par cette pensée, notre engagement à aider les autres sera endommagé. C'est pourquoi notre vœu doit être complètement désintéressé et inconditionnel. Il doit également s'appliquer à tous sans distinction, sans faire de différence entre ceux qui répondent positivement et ceux qui rejettent notre aide. Faire preuve de partialité, ne serait-ce qu'à l'égard d'un seul être, ou abandonner mentalement un seul d'entre eux suffit à créer un manquement envers nos engagements. Pour éviter cela, nous devons nous entraîner sans cesse à affermir notre motivation, afin qu'elle puisse résister aux circonstances, quelles qu'elles soient. Pour que notre aspiration altruiste se renforce et s'enracine vraiment en nous, il nous faut établir une base solide d'activité positive par laquelle nous allons rassembler du mérite ou, en d'autres termes, de l'énergie positive. Au fur et à mesure que cette énergie positive augmentera, se développera l'attitude éveillée authentique. Cette accumulation de mérite est comparée au tronc d'arbre à partir duquel apparaît le fruit, la réalisation de la réalité ultime : le dharmakaya. L'accumulation de mérite est constituée par l'accomplissement d'actions positives au niveau du corps, de la parole et de l'esprit. Elle a pour effet de purifier tous les actes négatifs accumulés antérieurement. Toutes les actions négatives de nos vies passées ont été commises avec le corps, la parole ou l'esprit ; il n'y a aucun moyen d'agir. Si, à partir de maintenant, nous utilisons notre corps, notre parole et notre esprit pour créer du mérite, nous purifions à chaque niveau nos actes négatifs antérieurs.
Cliquez pour agrandir l'imageTONGLEN  "Donner et Recevoir"
par
THRANGU RINPOCHE


Tonglen est une méditation utilisant le support de la respiration, et que l'on fait à l'intention de ses parents, de ses amis et ennemis, et de tous les êtres réunis autour de soi. 
En expirant, il faut imaginer qu'avec le souffle sortant, on envoie tout notre bonheur et toutes les causes de bonheur, tout notre bon karma, sous la forme de rayons de lumière blanche. Ces rayons de lumière vont vers tous les êtres et se posent sur eux, de sorte qu'ils obtiennent le bonheur provisoire dès maintenant et la cause du bonheur ultime qu'est la bouddhéité. 
En inspirant, on imagine que toute la souffrance, les causes de souffrance et le mauvais karma des êtres sont aspirés en soi avec le souffle entrant sous la forme de rayons de lumière noire. Cette lumière noire entre et se dissout en nous, ainsi on pense qu'on a pris la souffrance de tous les êtres. 
Donc, cette méditation de "Prendre et Donner" implique de répandre le bonheur et de prendre la souffrance en s'appuyant sur la respiration. 
Quel est le fruit de cette méditation? D'une façon générale, le bonheur et la souffrance se produisent en raison du karma, en raison de nos bonnes ou mauvaises actions. 
Si quelqu'un a fait une bonne action, alors naturellement il en résulte du bonheur. Cette personne en recevra le résultat sous forme d'un bonheur qui ne peut pas lui être enlevé. 
De même, la souffrance se produit comme résultat de mauvaises actions. Si quelqu'un a fait une mauvaise action, alors le seul résultat qui peut en découler est la souffrance, qui ne peut pas être évitée. 
En faisant cette méditation, on change l'attitude qui consiste à se voir soi-même comme plus important que les autres; et on en viendra à considérer les autres comme plus importants que soi-même. 
L'attitude habituelle que les gens ont est de penser que ça n'a pas d'importance si les autres ne sont pas heureux, que peu importe si les autres souffrent, mais que c'est important que soi-même on soit heureux et libre de souffrance. Habituellement, on a de la considération pour soi-même, on prend soin de soi-même d'abord, se regardant soi-même comme plus important que les autres. 
En faisant cette pratique de "Prendre et Donner", il est possible de changer cette attitude de sorte qu'il n'importe pas si soi-même on est malheureux ou souffrant, mais qu'il importe que les autres soient heureux et exempts de souffrance. De cette façon, on développe l'attitude qui permet de prendre la souffrance des autres. 
Certaines personnes, en découvrant cette pratique sont inquiètes car elles pensent qu'en faisant cette méditation, elles devront perdre le bonheur et éprouver de la souffrance, ce qui les effraie. 
Cependant, il n'y a aucune raison d'être inquiet car quoiqu'il nous arrive, c'est seulement le résultat de notre karma. 
Faire cette pratique n'apporte pas de souffrance [supplémentaire]. 
D'autres font la pratique avec une grande espérance, avec beaucoup d'espoir. Ils pensent à un ami qui est malade, malheureux ou qui éprouve une autre forme de souffrance et ils visualisent cet ami pendant la méditation dans l'espoir qu'ils mettront fin à cette souffrance. Quand ils voient que ça ne marche pas, ils perdent espoir et sont déçus. 
Ce n'est pas non plus le propos de cette pratique. 
Le but est d'aimer les autres en les considérant comme importants, plutôt que de se considérer soi-même comme important. 
Donc, il n'y a pas de place pour l'inquiétude, la peur ou l'espérance. 
Cependant, il n'est pas vrai de dire que cette pratique est sans résultat. Dans l'immédiat, on n'est pas capable d'apporter le bonheur ou de faire disparaître la souffrance, mais par cette pratique, on va progressivement cesser de se chérir soi-même plus que les autres. Au lieu de cela, on développera le souhait de pratiquer pour le bénéfice des autres, conduisant par la suite à la capacité d'aider les êtres, de les enseigner et de les former dans le Dharma, et  ainsi de suite. 
En conséquence, on pourra leur donner du bonheur et soulager leur souffrance, et mettre à leur disposition toutes nos qualités et compétences. 
C'est la bodhicitta relative. 
L'approche de la bodhicitta ultime se fait par la pacification des pensées conceptuelles et dualistes : toutes nos pensées sont apaisées; notre attachement à la dualité diminue; on reste simplement dans un état de paix, de méditation. 
On se dissout dans la vacuité et on demeure simplement dans la vraie nature de l'esprit. 
C'est la bodhicitta ultime.
 
Extrait des Instructions Orales sur la Pratique de  Karma Pakshi données par Thrangu Rinpoche, aux retraitants de Samye-Ling, Décembre 1993.


Cliquez pour agrandir l'imageLe sublime échange du bonheur et de la souffrance
Par DILGO KHYENTSE RINPOCHE


Commencer par engendrer un puissant sentiment de chaleur humaine, de sensibilité et de compassion à l'égard de tous les êtres vivants.
Puis, imaginez des êtres qui endurent des souffrances similaires aux vôtres ou plus graves encore.
En respirant, considérez qu'au moment ou vous expirez, vous leur envoyez avec votre souffle tout votre bonheur, notre vitalité, votre bonne fortune, votre santé, etc... sous la forme d'un nectar blanc, frais et lumineux. Et faites la prière suivante : "Qu'ils reçoivent ce nectar que je leur donne sans réserve."
Visualisez qu'ils absorbent totalement ce nectar qui soulage leur douleur et comble tous leurs besoins. Si leur vie risque d'être brève, imaginez qu'elle puisse être prolongée ; s'ils sont malades, pensez qu'ils sont guéris ; s'ils sont pauvres et démunis, imaginez qu'ils obtiennent ce sont ils ont besoin ; s'ils sont malheureux, qu'ils trouvent le bonheur.
En inspirant, considérez que vous prenez sur vous, sous la forme d'une masse noirâtre, toutes les maladies, tous les obscurcissements et les poisons mentaux de ces êtres.
Imaginez que cet échange les soulage de tous leurs tourments.
Pensez que leurs souffrances vous atteignent aisément tout comme la brume portée par le vent vient draper une montagne. Lorsque vous prenez sur vous tout le poids de leur souffrances, éprouvez une grande joie que vous mêlez à l'expérience de la vacuité, c'est à dire à la compréhension que tout est impermanence et dénué de solidité.
Puis répétez l'exercice pour l'infinité des êtres : vous leur envoyer votre bonheur et vous endossez leurs souffrances. Vous pouvez effectuer cette pratique à n'importe quel moment et en toutes circonstances et l'appliquer à toutes les activités de la vie quotidienne, jusqu'à ce qu'elle devienne une seconde nature.
Parfois, lorsque vous expirez, visualisez que votre cœur est une brillante sphère lumineuse d'où émane des rayons de lumière blanche portant votre bonheur à tous les êtres, dans toutes les directions. Inspirez leurs erreurs et leurs tourments sous la forme d'une dense nuée noire. Cette sombre nuée pénètre votre cœur où elle s'absorbe sans laisser de trace dans la lumière blanche.
A d'autres moments, imaginez que votre corps se multiplie en une infinité de formes qui se rendent partout dans l'univers, prennent sur elles toutes les souffrances de tous les êtres qu'elles rencontrent et leur donnent le bonheur en échange.
Imaginez que votre corps se transforme en vêtements pour ceux qui ont froid, en nourriture pour les affamés ou en refuge pour les sans-abri.
Dilgo Khyentsé Rinpoché

Extrait de l'ouvrage "Plaidoyer pour le Bonheur" de Matthieu Ricard aux éditions NIL.


La compassion une énergie de guérison
Par PEMA WANGYAL RINPOCHE
Le pouvoir de la prière : transformer les poisons mentaux et enrayer ainsi la souffrance...


Chacun sait que deux personnes sensibles peuvent communiquer mentalement lorsqu'elles sont " en phase ". La prière procède de ce plan subtil. Qu'elle prenne la forme de mots, de mantras chantés ou de silence, d'une simple pensée ou d'un souhait émis du fond du cœur, elle puise son pouvoir dans les profondeurs de l'esprit. Plus ce dernier se rapproche de sa simplicité naturelle, plus le pouvoir dynamique et l'efficacité de la prière augmentent. L'état dans lequel se trouve l'esprit influence profondément l'action. Multiplier les pensées positives permet de transformer ce qui est négatif.
Prier en utilisant des mantras transmis par les êtres éveilles véhicule une grande force, car chaque syllabe, chaque mot, chaque phrase, et même leur mélodie sont consacrés par de puissantes bénédictions.

A quoi sert la prière ? Elle est d'une aide précieuse lorsqu'on souhaite la disparition de la souffrance. On a sans peine une conscience aiguë de la souffrance dès que celle-ci se manifeste ouvertement ; il est alors naturel de désirer sa disparition. Mais l'important est d'en reconnaître les causes et de souhaiter qu'elles aussi s'effacent au plus tôt. A l'origine de l'absence générale de sécurité dans le monde se trouvent les cinq poisons de l'esprit. Extérieurement, ils provoquent toutes sortes de catastrophes ; intérieurement, ils engendrent des perturbations mentales. La prière a le pouvoir d'apaiser ou de transmuer ces poisons et d'enrayer ainsi la souffrance.

Quatre grands fleuves de souffrance et autres fléaux
Les enseignements du Bouddha parlent de quatre grands fleuves de souffrance qui emportent les êtres : la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort. Chacun traverse ces quatre expériences au cours de son existence.
En Occident, la naissance n'est généralement pas considérée comme une expérience négative. Pourtant, à y regarder de plus près, il est difficile de nier les sensations douloureuses que la plupart des êtres rencontrent au cours de la période périnatale. La première angoisse est de trouver une matrice. Ensuite, pour réussir à se maintenir neuf mois dans ce refuge, il faut avoir établi dans les vies passées un rapport étroit avec sa future mère, ce qui n'est pas simple. La troisième étape, celle du travail et de la naissance, est le plus souvent vécue comme une souffrance intense, tant pour la mère que pour l'enfant ; le choc est d'ailleurs si violent que la conscience préfère l'oublier.
Le deuxième grand fleuve de souffrance est la maladie. Toute pathologie revêt un aspect général lie a ses causes, les émotions perturbatrices, et des aspects particuliers liés à ses effets. Le trait principal de la maladie consiste dans la difficulté de trouver rapidement des remèdes efficaces.
Personne ne doute que la vieillesse ne soit la plupart du temps une expérience pénible... Les forces s'étiolent, les sens s'engourdissent, les facultés déclinent et le moindre geste exige une énergie qui se fait rare.
En ce qui concerne le quatrième fleuve de souffrance, la mort, on notera, pour être bref, que peu d'êtres semblent y prendre plaisir...
D'autres afflictions sont dites mineures ; mais sont-elles pour autant moins éprouvantes que les précédentes ? Nombreux sont les êtres qui vivent dans la précarité ou le dénuement : exclus, sans amitié, sans abri, ils ne possèdent même pas le strict minimum... D'autres, qui jouissent de grandes richesses et d'une position sociale élevée, vivent en permanence dans la peur des voleurs et l'obsession de perdre leur rang. Ceux qui sont entourés de leurs proches et de leurs amis craignent d'en être un jour sépares. A l'inverse, nombreux sont ceux qui vivent clans l'appréhension de se trouver en face de ceux qu'ils redoutent ou détestent.
Les enseignements citent encore trois grands fléaux - la guerre, la famine et les épidémies - lesquels affligent les êtres depuis toujours.
Le secours de la prière face à la souffrance omniprésente
Dans vos prières, pensez à souhaiter du fond du cœur la disparition des quatre grands fleuves afin qu'aucun être n'ait jamais à traverser de telles expériences. Envoyez des pensées positives a tous ceux qui souffrent. Puissent toutes les formes de peur, de douleur et de désastre, naturels ou non, s'évanouir !
Les cinq poisons, surtout l'aversion, l'attachement et l'ignorance, entravent la prière et les pensées bienveillantes. Certains exercices constituent la meilleure manière de se préparer pour que la prière soit efficace et source d'effets bénéfiques : l'expiration permet d'expulser les énergies polluées et de dénouer les noeuds dans les canaux subtils ; il est ensuite important de rechercher l'équilibre et l'apaisement de l'esprit en alternant concentration sur le souffle et détente. Puis, essayez de ressentir la présence des êtres éveillés. Leur lumière vous emplit et vous purifie. Avec ces techniques pour prélude, vos prières et souhaits auront plus de force.

Une autre méthode très efficace consiste à associer la prière et la respiration dans la pratique de TONGLEN*.
N'oubliez pas de conclure en dédiant toutes vos pensées positives à la paix dans l'univers.
Certes, la tâche semble gigantesque et l'on peut se demander comment des pensées peuvent être d'un secours quelconque face à une souffrance omniprésente. A tout instant, dans un endroit ou un autre du globe, des gens meurent de faim, d'autres sont massacres ou succombent à la maladie. Comment les pensées peuvent-elles aider ?
Chacun de nous est intimement lié à tous les êtres de l'univers. C'est pour cela qu'il importe de penser au bien de tous. Les pensées d'amour et de compassion émise par un esprit concentré, clair et libre de tension, sont extrêmement puissantes. Lorsque les êtres sont torturés par la faim, la guerre ou l'impossibilité de communiquer, c'est leur esprit qui fait l'expérience de la souffrance, qu'elle soit physique ou mentale. Un corps sans esprit ne souffre pas. A la mort, l'esprit se sépare du corps ; chacun sait qu'un cadavre ne ressent pas la douleur. Puisque c'est l'esprit qui perçoit la souffrance, les pensées positives peuvent contribuer à la soulager.
Les résultats des prières sont fonction de la force mentale et de l'habileté acquises grâce à un entraînement constant. Nombreuses sont les traditions qui ont reconnu chez les sages les plus remarquables la capacité d'apaiser ou de prendre la douleur d'autrui. Cette faculté est accessible à tous, c'est une simple question de pratique : on ne peut donner la paix à autrui que si on l'a trouvée en soi-même.
* TONGLEN : pratique méditative qui consiste à prendre dans le centre énergétique de son coeur la souffrance des êtres avec l'inspiration, et à leur donner son bonheur avec l'expiration, en faisant le voeu qu'ils atteignent l'Eveil.


A l'hôpital des bodhisattvas
Par PEMA WANGYAL RINPOCHE


L'ignorance, le désir, l'attachement, la colère, la haine, l'aversion, l'orgueil ou la jalousie sont des maux bien plus graves que le cancer ou le sida. Nous nous en préoccupons moins, nous n'éprouvons pas forcément le besoin de nous en soigner. Pourtant, si nous réfléchissons bien, nous remarquons que ces poisons mentaux insidieux sont particulièrement virulents. Ils nous enchaînent au cycle des renaissances et nous font souffrir dans cette vie, tout en préparant les causes karmiques de souffrances dans d'innombrables vies futures.
Cependant nous avons en nous le plus puissant des antidotes qui a la capacité d'éradiquer la racine de la souffrance. C'est la base éveillée de notre nature de Bouddha. Quand nous nous relions à elle, c'est comme si nous allions nous soigner dans un hôpital très spécial, l'hôpital des bodhisattvas.
De la nature de Bouddha, nous recevons directement les puissantes bénédictions de la sagesse éveillée, bien plus efficaces que les rayons ou la chimiothérapie ! Elles nous communiquent une formidable énergie de guérison et de transformation pour nous-mêmes et autrui, car nous sommes ainsi reliés à tous les êtres. Et à l'hôpital des bodhisattvas, nous soignons les maladies de la vie présente et les maladies à venir d'un nombre incalculable d'êtres.
Pema Wangyal Rinpoche

Enseignement inédit, Chanteloube, mai 2003
Paru dans la revue "Dharma - Compassion et médecine"
Ref D.G. Diffusion : 11194
Auteur : Collectif
Editeur/Label : Prajna


PRATIQUE D'AMITABHA

La pratique d'Amitabha est généralement effectuée le jour de la pleine lune. Il existe différentes pratiques, plus ou moins longues qui comprennent toutes la prière pour renaître en Déwatchèn qui est souvent ajoutée à d'autres pratiques comme celle de Chènrézi.
Cette prière peut être effectuée pour soi mais  pour tous les êtres qui souffrent et pour les morts : dans ce cas vous pouvez remplacer dans le texte tibétain "DA NI DI NAI TSE PEU GYOUR MA TA"  par "DA CHEN DI NAI TSE PEU GYOUR MA TA"


Prière pour renaître en Déwatchèn

E MA HO
NGO TSAR SANG GYAI NANG OUA T'A YAI TANG
  YAI SOU DJO OUO T'OU DJE TCHENN PO TANG

YEUNN TOU SEMM PA T'OU TCHENN T'OB NAMM LA  
SANG GYAI DJANG SEM PA MAI K'OR GYI KOR
 
DAI KYI NGO TSAR  PAG TOU MAI PA YI    
DE OUA TCHENN CHE DJA OUAI CHING K'AM DER

DA NI DI NAI TSE PEU GYOUR MA TA    
KYE OUA  CHENN GYI BAR MA TCHEU PA ROU
 
DE ROU KYE NAI NANG T'AI CHEL TONG CHIO    
DE KAI DA GUI MEUN LAM TAB PA DI
   
TCHO TCHUI SANG GYAI DJANG SEMM T'AMM TCHE KYI    
GUEK MAI DROUB PAR DJINN GYI LAB TOU SEUL
   
TAYATA PENTSANDRYIA AOUA  BHODHANI  SOHA //
(3 fois)

Oh Splendeur !
Merveilleux  Bouddha de Lumière Infinie, vous avez à votre droite le Seigneur de Grande Compassion, à votre gauche le Bodhisattva aux Grands Pouvoirs et vous êtes encerclé par une foule illimitée de Bouddhas et de bodhisattvas. Le bonheur et le bien-être sont incommensurablement merveilleux en ce domaine paradisiaque que l'on appelle Déwatchen. Aussitôt que j'aurai transmigré hors  de cette vie, puissè-je y naître sans l'interruption d'autres existences et y voir la Face de "Lumière Infinie", (le Bouddha Amitabha) Bouddhas et Bodhisattvas des dix directions, accordez moi votre grâce, afin que les vœux que j'ai ainsi formulés s'accomplissent sans obstacles.


ECOUTEZ LA PRIERE CHANTEE :

Cliquez pour agrandir l'imageVersion imprimable de la prière pour renaître en Déwatchèn (.PDF)
Prière- Déwatchèn

LE MANTRA D'AMITABHA :

COMMENTAIRES
Il faut réunir 4 causes pour espérer renaître en Déwatchèn :

1 - AVOIR CONFIANCE

Se rappeler le Tatagatha Amitabha, avoir confiance dans tout ce qu'a dit Amitabha que c'est une réalité : croire en l'existence de sa Terre Pure.. , avoir l'aspiration d'y aller, garder à l'Esprit l'aspect extérieur du "Paradis" comme c'est décrit dans le soutra décrivant la Terre Pure.

2 - DEVELOPPER LES RACINES DE VERTUS

Faire le "bien", accumuler des vertus.., avoir une conduite animée par la compassion.

3 - DEVELOPPER LA BODHICHITA

Développer l'ESPRIT D'EVEIL.

4 - RECITER LAPRIERE POUR RENAITRE EN DEWATCHEN

Prières, Souhaits.
Faire dédicace pour le bienfait des êtres.
Tous les bienfaits à tous (partager tous le bénéfice de mes mérites)
Tous ces bienfaits sont multipliés, deviennent intarissables lorsque nous faisons la dédicace pour le bien de tous les êtres .


Le Bouddha Amitabha/Amitayus et les Ecoles de la Terre Pure
Le Bouddha Amitabha/Amitayus (" Lumière infinie/Vie infinie ") est l'un des principaux et des plus vénérés parmi les nombreux Bouddhas dont le Mahâyâna reconnaît l'existence simultanée. Particulièrement vénéré en Extrême-Orient (où il est plus connu sous son nom japonais d'Amida), il a donné naissance à des écoles spécifiques appelées " de la Terre Pure ". Il est vénéré aussi au Tibet (sous son nom sanskrit ou son nom tibétain : Eupame/Tsepame), notamment dans le cadre de deux pratiques : celle de tsegrub, souvent appelée " rituel de longévité ", et celle de p'owa ou " transfert de conscience ", qui s'effectue au moment de la mort, afin de diriger l'esprit du défunt vers sa " Terre Pure de grande félicité ".
Les rituels liés au Bouddha Amitabha sont parmi les plus anciens connus dans le cadre du Mahâyâna : en 1977, près de la ville de Mâthura, en Inde, a en effet été découvert le socle d'une statue d'un bouddha debout, pourvu d'une inscription consacrée au " Bouddha Amitâbha ", datée de 104 ap. J.-C. Il s'agit non seulement du plus ancien document sur ce Bouddha mais aussi du plus ancien témoignage daté de tout le Mahâyâna en Inde.
Les pratiques liées au Bouddha Amitâbha sont essentiellement fondées sur l'existence de sa " Terre Pure ", traditionnellement située à l'ouest et appelée " la Bienheureuse " (sukhâvatî ; déwachen en tibétain). Tout être qui y renaît peut alors écouter l'enseignement de ce Bouddha dans un environnement " pur " de toute passion et bénéficie ainsi des meilleures conditions possibles pour parvenir rapidement au plein Eveil.
Cette " Terre pure " est le résultat des innombrables actions méritoires accomplies par le futur Bouddha, pendant sa carrière de bodhisattva, à l'image d'un prince qui conquiert un territoire pour construire le royaume dont il deviendra le souverain.
Chaque Bouddha pleinement réalisé possède ainsi sa Terre Pure où il enseigne indéfiniment aux êtres - celle du Bouddha Shakyamuni n'est autre que notre univers, dénommé " La Peine " (sahâ), qui n'a l'apparence d'une terre " souillée " que pour les êtres non-éveillés !
Les caractéristiques propres à chacune de ces Terres Pures dépendent des vœux que chaque boddhisattva a énoncé au début de sa carrière, lorsqu'il fait naître la " pensée d'Eveil " (bodhicitta) par laquelle il s'engage à parvenir au plein Eveil pour venir en aide à tous les êtres.
Parmi les principaux vœux du futur Amitabha, le 12e précise : " Si je deviens bouddha, et que le rayonnement de ma lumière puisse être mesuré, sans même éclairer ne serait-ce que des centaines de milliers de millions de myriades de pays de bouddha, je ne prendrais par le parfait éveil. ", ce qui lui vaudra son nom de " Lumière infinie " (Amitabha)
Mais le plus connu de tous, qui fonde les pratiques propres aux écoles sino-japonaises de la Terre Pure, est son 18e vœu : " Si je deviens bouddha, que les êtres des dix directions, d'un cœur sincère et d'une foi réjouie, désirent naître en mon royaume, ne serait-ce qu'en répétant dix fois mon nom, et qu'ils n'y naissaient pas, je ne prendrais pas le parfait éveil. "
C'est ce vœu spécifique qui donna naissance à la pratique de la " récitation du nom ", appelée nembutsu en japonais, selon la formule " Namo Amida Butsu " (" Hommage au Bouddha Amida ").
Toute personne qui récite cette formule d'hommage, ne serait-ce qu'une seule fois et sur son lit de mort, mais en ayant pleinement foi dans la réalisation du plein Eveil d'Amida (et donc aussi dans la puissance de son voeu), renaîtra sûrement dans sa Terre Pure où il pourra atteindre le plein Eveil.
Cette pratique, simple en apparence, assura le grand succès des Ecoles de la Terre Pure dans tous les pays d'Extrême-Orient. Mais une telle attitude, de véritable " abandon ", suppose qu'on ait définitivement mis fin à toute croyance en la réalité du " Soi " et en la possibilité d'atteindre la Libération par des actes quelconques... ce qui se révèle beaucoup moins simple en réalité qu'il n'y paraît !
Fortement implantées en Chine et, surtout, au Japon, les écoles de la terre Pure ont souvent représenté le Bouddha Amida venant au devant des mourants, à l'heure de leur dernier soupir, accompagné de ving-cinq bodhisattva .
Très populaire au Vietnam (où elle se mêle, comme en Chine, à la pratique du Chan/Zen), l'école de la Terre Pure est donc aussi l'école bouddhiste du Mahâyâna la plus représentée en France, par l'intermédiaire de la communauté vietnamienne immigrée.

Rituels tibétains de la " Terre pure "
Extrait du " Cours en Ligne " de l'UBE - Unité de Cours 8 : " Les écoles de la Terre Pure "
Bien que le bouddhisme tibétain accorde une place très importante aux enseignements de Dewachen - nom tibétain de la terre pure " Bienheureuse " (Sukhâvatî) - son interprétation de la Terre Pure ne représente pas un courant homogène. En fait, son importance se retrouve particulièrement dans deux pratiques : le " rituel de longévité " et le " rituel du transfert ".
Le très populaire " rituel de longévité " (tsegrub) est centré sur la " Triade de Longévité " (Tse-lha nam-sum), constituée par le Bouddha Amitayus (" Vie infinie ", Tsepame, en tibétain), assisté de deux divinités féminines, Uçnîçâ-vijayâ et Târâ-la-Blanche. Selon le bouddhisme, la mort peut survenir de trois manières :
1) par l'épuisement des mérites antérieurs ayant causé la naissance dans cette vie qui s'achève ;
2) par le terme de l'espérance de vie, qui diminue chez les hommes en fonction des époques (elle est actuellement de 70 ans, alors qu'elle était encore de 100 ans au temps du Bouddha !) ;
3) par la conjonction de ces deux facteurs.
Au cas où l'espérance de vie arrive à son terme avant que tous les mérites antérieurs ne soient épuisés, le rituel de longévité permet d'éviter une mort prématurée en prolongeant la vie jusqu'à ce que les mérites antérieurs aient porté tous leurs fruits.
La seconde pratique, du " transfert " (p'owa) au moment de la mort, consiste à diriger la conscience vers le champ de félicité du Bouddha Amitâbha (" Lumière infinie ", Eupamé, en tibétain) et son " champ de buddha ". Cette pratique se trouve notamment décrite dans le fameux " Livre des morts tibétain " (Bardo thödol, " La délivrance par l'audition durant l'état intermédiaire "). Signalons aussi que certains tulku, dont le Panchen-Lama, sont considérés comme des manifestations du Bouddha Amitabha.

Extrait du livre de Bokar Rinpoché  :
Mort et Art du Mourir dans le Bouddhisme tibétain ( Eguilles, Association Claire Lumière, 1989; p. 35)

" Renaître dans le Champ de Béatitude présente un caractère de relative facilité. Prier du fond du cœur pour cela y suffit, car la motivation particulière du Bouddha Amitabha lors de son cheminement vers l'Eveil fut de pouvoir créer un champ pur facile d'accès.
Pour nous préparer, il nous faut donc méditer en nous inspirant des représentations peintes d'Amitabha et du Champ de Béatitude, en formulant le souhait de renaître en ce champ pur, en faisant des offrandes et des actes positifs, tout en gardant constamment en son esprit la conviction : "Je vais renaître dans le Champ de Béatitude". "

La pratique de Déwatchèn :

Extrait du livre de Guendune Rinpoché (1918-1997) : Mahamoudra, La voie de la compassion et de la dévotion (Collection " Voyageurs immobiles " ; Saint-Léon-sur-Vézère, éditions Dzambala, J.-Cl. Lattès, 1977, p. 151-153)

" Pour tous les paresseux, pour tous ceux qui sont trop occupés à autre chose pour avoir le temps de vraiment pratiquer, il existe une pratique très simple qui est celle des souhaits pour renaître en Déwatchèn, la terre de grande félicité du Bouddha Amitabha. C'est une pratique simple mais très profonde. Elle est aisée, ne demande que peu de temps et d'énergie, tout en apportant de grands résultats. Il est facile pour tout un chacun de prendre naissance dans cette terre pure grâce aux souhaits formulés par le Bouddha Amitabha lors de son cheminement spirituel lorsqu'il était un grand bodhisattva. Il souhaita alors que les terres pures, qu'il serait capable de manifester quand il atteindrait l'éveil, soient accessibles à tous les êtres sans exception. Quiconque aurait confiance en lui et en ces champs purs pourrait y renaître, simplement par la force d'une aspiration sincère. Au moment où il paracheva l'insurpassable éveil et devint un bouddha des plus hautes terres, ses souhaits devinrent réalité. De sa réalisation apparut spontanément un monde accessible à tous, la terre de Grande Félicité. Pour y parvenir, il nous faut développer une confiance totale dans la parole donnée par le Bouddha Amitabha et n'avoir aucun doute quant à notre capacité à renaître dans ce monde pur. (...)
Si nous sommes complètement unifiés vers ce but, lorsque nous expirerons, notre conscience en quittant notre corps se dirigera naturellement vers le Bouddha Amitabha et Déwatchèn. Il n'est même pas nécessaire pour cela de connaître les techniques du transfert de conscience, la pratique de p'owa. La confiance totale dans les souhaits d'Amitabha et l'aspiration d'un esprit unifié sont suffisantes. (...)
Une fois que nous avons pris naissance dans la terre pure de Déwatchèn, il n'y a plus aucun effort à faire. Tout ce que nous voulons, tout ce que nous souhaitons, se réalise automatiquement et spontanément. (...) Il est également possible d'apparaître dans les mondes ordinaires du cycle des existences, pour venir en aide aux êtres qui s'y trouvent. "


PRIERE D'ASPIRATION DE LIBERATION DES POISSONS

Par Sa Sainteté Kyabjé Chadral Sangyé Dorjé Rinpoché
Texte imprimable ici : cliquez sur le lotus
Prière de libération des poissons.pdf
Namgyelma

DHÂRANI DE NAMGYELMA ou Ushnishavijaya

La récitation quotidienne de ce mantra long apporte toutes les bénédictions de cette déité de longue vie : Cliquez sur l'image

PRIERE A DIRE AVANT LES ENSEIGNEMENTS

Prière avant les Enseignements en français :

Par le pouvoir et la vérité de cette pratique,
Puissent tous les êtres jouir du bonheur et des causes du bonheur,
Puissent-ils être libres de la souffrance et des causes de la souffrance,
Puissent-ils ne jamais être séparés du grand bonheur dénué de souffrance,
Puissent-ils demeurer dans la grande équanimité qui
Est libre de toute passion, de toute agressivité et de tout Préjugé.


Prière avant les Enseignements en Tibétain :

SEM TCHEN TAM TCHE DEWA DANG DEWEI GYOU DANG DENPAR GYOUR CHIK
DOUKNGEL DANG DOUKNGEL GYI GYOU DANG DRELWAR GYOUR CHIK
DOUKNGAL MEPEI DEWA DAMPA DANG MI DRELWAR GYOUR CHIK
NYE RING TCHAK DANG NYI DANG DRELWEI TANG NYOM TSE ME PA LA NEPAR GYOUR CHIK


MANTRA AUX CENT SYLLABES DE VAJRASATTVA (Dorjé Sempa)

Texte en phonétique tibétaine :
OM BENZA SATO SAMAYA
MANOU PALAYA
BENZA SATO TÈNOPA TITHA
D'IDHO MÈ BHAWA
SOUTO KAYO MÈ BHAWA
SOUPO KAYO MÈ BHAWA
ANOU RAKTO MÈ BHAWA
SARWA SIDDHI MEMT'A YATSA
SARWA KARMA SOUTSAMÈ
TSITAM SHRIYAM KOUROU HOUM
HA HA HA HA HO
BHAGAWAN SARWA TATHA GATA
BENZA MAMÈ MOUNTSA BENZÈ BHAWA
MAHA SAMAYA SATO AH HOUM PÈ

Traduction française : (Source : Le Miroir du coeur de Philippe Cornu- Editions Seuil Collection Points-Sagesses 1997)
Hommage au lien sacré de Vajrasattva,
Ô Vajrasattva protégez le lien sacré,
puissiez-vous demeurer fermement en moi,
donnez-moi complète satisfaction,
croyez en moi,
soyez bienveillant,
accordez-moi tous les accomplissements,
montrez-moi tous les karmas,
rendez mon esprit bon, vertueux et de bon augure,
essence du coeur de Vajrasattva,
HA HA HA HA HO (quatre étapes de l'accomplissement ou extases: HA),
Ô Bienheureux qui personnifiez tous les Tathagatas de diamant ne m'abandonnez pas,
accordez-moi la réalisation de la Nature de Vajra,
grand Être du Samaya, faites-moi un avec Vous.

PRIERE EN 7 VERS A GOUROU RINPOCHE


HOUNG OR GYEN/  YUL GYI /  NOUB DJANG TSAM
PE MA / GUE SAR / DONG PO LA
YA TSENN / TCHO GUI / NGOEU DROUP NYAI
  PE MA / DJOUNG NAI / CHE SOU DRA
  K'OR TOU / K'AN DRO / MANG PEU KOR
  KYAI KYI / DJAI SOU / DA DROUP KYI
  DJINN GYI / LAP TCHIR / CHIEK SOU SEUL
  GOUROU PEMA SIDDHI HOUNG
                                        Mantra :  OM AH HOUNG BENZA GOUROU PEMA SIDDHI HOUNG //
Dédicace :
                  GUE OUA / DI YI/ NYOUR TOU DA
                  OR GYENN / PE MA / DROUP GYOUR NAI
                  DRO OUA / TCHIK KYANG / MA LU PA
                  DE YI / SA LA / GOEU PAR CHIO

TRADUCTION :

A la lisière nord-ouest au pays d'Orgyen, sur la tige qui unit la Fleur de lotus et ses étamines, merveilleux, vous avez acquis le Sublime Accomplissement. "Né du Lotus" on vous nomme, et un cercle de nombreuses Dakinis vous entoure. A votre suite nous pratiquons. Venez nous accorder votre grâce.
Mantra: Om ah houng benza gourou pema siddhi houng
Dédicace :
Par cette vertu, ayant réalisé promptement Orgyenn Péma, puissè-je établir en cet état tous les êtres sans exception !
(Cette prière est traduite d'après le commentaire de Mipam Rinpoché)

VERSION IMPRIMABLE : cliquez sur l'image
Prière en 7 vers à Gourou Rinpoché
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